BASA

- 333 - Rarement l'histoire présente nn revirement <le fortune aussi soudain. Ses a<l versaires furent frap– pés d'étonnement et presqne désarmés en face d'un tel prodige de fermeté et <l'amlacf'. Tow~ les m<'m– bres de sa cour, qui l'avaient abandonné, s'empres– sèrent de le rejoindre et de gagner ses bonnes grâ– ces. Dès le mois de mai suivant, la France rentrait sous son obédience et les autres natio11s imitèrent son exemple. Antoine de Oballant reparut bientôt à la cour d'Avignon. Etait-il dépnté par le <lue de Savoie T céda-t-il à <les sentimrnts de devoir et, de recon– nnissanct-, on à dt-s vues d'ambition 1 fut-il rappelé par l'antipape lui-même î O'est ce que nous ne sau– rions dire, faute de docnments. Ce qu'il y a de positif, c'est que, <lès les premiers mois de 1404, il était rentré à Avign011. Pierre de Lune se l'attacha définitivement en le créant, le 9 mars 1404, cardi– nal sons le titre de Sainte-Mcirie in via lata. Pour ngir plus directement sur le clergé de Sa– voie, Benoit XIII, par lettres datées fi e Marseille, le 3 août 1404, lni confiait l'archevêché <le Taren– taise (1). Il 11e résida qne très rarement dans son diocèse; sa présence n'y est signalée que dans qnel– qnes circonstances extraordinaires. Benoit le vou– lut à ses côtés; d'autre part., les missions impor– tantes qni lni fnren t confiées, l'obligèrent à vivre loin de son siège épiscopal et absorbèrent tons ses loisirs. La dignité d'archevêché comportant juridiction temporelle sur la Tarentaise, et d'antre part ayant lui-même de gra11<les possessions personnelles en (1) Besson.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=