BASA

- 335 - remplit ùe troubles tont le royaume, ce füt l'acte par leqnel il an11ulait tout ce qui s'était fait (lurnnt sa captivité; il prétendait ainsi procéder à une nou– velle collatiou de tons les bénéfices qui avaient vaqué dura11t cette époque. Il y avait évidemment au fond de cette mes11re, 1111 but financier. Il entre– prit eu outre (le faire re11trer da11s so11 trésor les irnbsiües qni 11'avaieut pas été versés les demières nn11ées, les 'lroits de déci mes, de procnration, de dépouille, de redevances de tonte espèce, avec leurs arrérages; il ressnscitait enfin toutes ces prétentions qui avaient naguère tant indisposé le clergé fran– çnis. E11 face de ces actes agressifs, le Parlement, avait prott·sté et avait fini par y répondre, en 1405, par un dé,~ret qni annulait tons les actes pontificaux relatifs :rnx décimes, annates et provisions ,]es hé- 11éfices. Tont le royaume était agité et bouleversé. 011 parlait onverteme11t d'une 11onvelle sonstraction d'obédiencP. C'est dans cette triste sitnatio11 qne le cardinal de Ohallant fut député à Paris, au commencement de 1400. Il devait, par sa préseuce, atté1111er la fâ– chêuse impre:>sion prodnite pat· 1Ps actes dont 11ous venons de parler, rnttacher les ducs de Bourgogne et d'Orléans, alors les vrais maîtres de la Fra11ce, au parti de Benoit, démo11trer Pn:fin à ln conr, à l'Université, an clergé, les excellentes dispositions que celni-ci 11onrrissaH pour l'extinction du schis– me. Ohallaut était, pom la forme, nommé Légat en France, mais ses ponvoirs étaient exce~ sivement limités. Il se trouvait dans une manvaise position et soutenait une mauvaise cause. Que pouvait-il obtenir 1 En effet, Benoit, devenu plus altier et plus

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