BASA

- 336 - opiniâtre en suite de ses deruiers succès, ne vou– lait plus entendre parler de cession, de compromis, de concile. Ainsi, sur le point essentiel de l'union, Ohallant avait les mains liées ; il ne devait propo– ser qu'une espèce de convention, s ubterfuge ridi– cule qui masquait mal la mauvaise volonté de son maître. Dans de pareilles conditions, on compre11d que la mission de Ohallant était hérissée de difficultés. On était las, en France, d'un pape qui foulait aux pieds ses engagements les plus solennels et les in– térêts les plus t;acrés de l'Eglise, par esprit de cu– pidité et d'ambition. L'Université, puissance mi– religieuse et mi-laïque entraînait les esprits vers une nouvelle séparation. Ohallant déploya, dans cette ambassade, une ha– bileté peu commune, et s'il avait eu à plaider une meilleure cause, ses talents diplomatiques et son énergique éloquence seraient dignes des plus grands éloges. Un auteur contemporain (1) nous fournit, sur cette mission, des détails intéressants qui jettent quel– que lumière sur l'attitude <le notre personnage. Nous avons dit qne les esprits étaient aigris et prévenus contre Benoit. Aussi le nouvel ambassa– deur fut accueilli très froidement; on ne lui ren dit aucun honneur dû à sa dignité de prince de l'E- (1) Martène Nova Gollectio .Anecclotmn II, 1304 et 1344 « ad ultimum per Card. de Challant, quasi supremuru esset ejus propositum, conventionem generalem presentavit . .. » « Item misit per Card. de Challant ad regem Franciae ulti– mam voluutatem suam, conventionem generalem... Innuitur quod non quaerit nisi subterfu gia. »

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