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- 337 - glise et à sa mission diplomatique, parce qu'on soupçounait la nature des instructions dont il était chargé. Sans se laisser décourager par ·cette réception glaciale, il profita des premiers jonrs de son arri– vée ponr faire de fréquentes visites à chacun des princes de la famille royale. Ses efforts se dirigè– rei1t spécialement sur le duc <le Berry qui s'était toujours déclaré ennemi de Benoit XIII; il eut, avec lui, plusieurs conférences dans lesquelles il lui conseillait, et le priait, avec toutes les ressources de l'éloquence, de ne plns écouter l'Université qui sou– tenait chaleureusement la voie de cession, et de ne plus prêter l'oreille à leurs vains discours; il lui dépeignait l'Université comme une cohue de gens sans raison, comme un nid de broüillons (1). Cette attaque hardie contre un corps aussi célèbre, dont les idées étaient entièrement partagées par le duc, lui va.lut une réponse foudroyante: « C'est à vo,1s autres cardinaux, dit-il, qu'il ne faut plus accorder audience, à vous qui bouchez vos oreilles comme des aspics insensibles et qui refusez d'a– dopter la voie de cession qui serait le meilleur moyen d'arriver à l'union de l'Eglise. Mais c'est là le moindre de vos soucis, vons ne songez qu'à vous enrichir, aux dépens de ce royaume, afin de pouvoir entretenÎI' votre faste et le luxe de vos maisons... » (2). (1) Id. asserens quod ex hoc fragoroso et tumultuario nido, multi turbati capitis procedbbant. (2) Chronique du religieux de Saint-l(enis vol. III, chap. 26. 22