BASA

- 338 Si les pratiques secrètes Ju Légat vers le <lue <le Berry · avaient avorté, tout u'était pas encore perdu. Ohallant a llait plaider la ca use de so n maî tre, au sein de l'Université. I,e 29 avril 1406, jour :fixé pour l'audience solennelle, il prono11ça, en pré– sence de cette imposante assemblée, une hara11gue latine savamment élaborée (l). Après avoir co111lanï11é l'exécral>le scission, il énu– mère tons les inconvénients et malheurs qui en ré– sultent, et démontre par une série <l'arguments et d'exemples, comment, à l'occasion de cette divi:-;ion, le zèle de la foi s'était refroidi parmi le peuple chrétien; le sang humain avait coulé et la sai11te religion catholique était devenne la risée <les infi– dèles. Passant ensuite à la persoune des deux pré– tendants, il se <léchai ne contre la vie et les mœurs de l'intms <le Rome, et, pom mienx faire ressortir les mérites de Benoit XIII, par eftet de contraste, après lui avoir prodigué t outes sortes d'éloges, il assure qu'il avait constamment travaillé à étouffer le schisme; il iusbta surtout snr le voyage qu'il venait de faire en Italie, précisément dans ce but. Il attaqua ensuite avec aigrenr et en termes am– bigus (2) ceux qui accusaient sou maître de uégli– geuce et de mauvaise foi; il essaie de démontrer que ce sont des bavnrtls irnlignes de confiance, que Benoit XIII était to11jours bien intentionné e11 fa– veur de l'union; il termine en suppliant l'illustre assemblée de se pronoucer en sa favem pom a rri– ver à la paix de l'Eglise. Ce discours éloquent et hardi, digne sans doute, (2) Martène id. laUno namiq1ie eloqitio et lingna diserta. » (3) Id. « a1nphibologfois verbis et morclaci 1·ecl(irgntionc ».

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