BASA

- 339 - d'une meilleure cause, fit une très vive impression sur l'assemblée. Le chroniqueur nous apprend, en effet, qu'un membre de l'assem hlée, ayant demandé la parole ponr Je réfoter, se vit réduit au silence et que cette demande fut renouvelée plusieurs fois sans succès « parce qu'elle déplaisait aux princi– paux seigneurs du royaume » (1). Oepe11dant le parti de l'Université s'agitait et redoublait <l'efforts pour combattre l'influence du Légat. Ohallant ne put empêcher qu'une nouvelle réunion solennelle n'eût lien le 17 mai, où devait parler l'Université par l'organe d'un de ses plus il lustres représeutants. En effet le docteur Jean Petit, orateur disert, passionné, sarcastique et sur– tout politique retors, prit hariliment l'offensive et proposa de refnser à nonvean l'obédience à ce pon– tife d'Avignon qui écrasait d'exactions l'Eglise Gal– licane. Un autre auteur contemporain et témoin ocu– laire des faits qui nons occupent, glisse légèrement sur cette ambassade de Ohallant; il se limite à dire qne « cardinal fut envo~ 7 é d'Avignon rlevers le roy et les seigneurs du sang de la part de Bé– nédict, lequel fit une proposition belle et notable de par ledict Bénédict, en le louant merveilleuse– ment et en blessaiit l'élection d'lnnocent VII qui était à Rome et tont son fait.. Et y estaient pré– sents le rectenr de l'Université et aucuns desputés lesquels requirent d'estre ouïs; laquelle chose par plusieurs et à diverses fois fut refusée et finale– ment par importunité ils enrent audience le 17 » (2). (1) Chronique 1it supra. (2) J. Juvénal des Ursins Histoire de Charles VI, 179.

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