BASA

- 341- la soustraction 1l'o1Jédie11ce, le Parlement, saisi de l'affaire, décida <le suspendre toute résolution jns– qn'à la réunion des prélats, qni 1levait avoir lieu à la Toussaint de cette année 1406. An conrs de cette ambassade, Challant eut oc– casion d'eutrer en relation avec sainte Colette, cette humble fille dn peuple à laqnelle il a été rlonné de remplir l'nne des missious les plus merveilleuses dont l'histoire de l'Eglise ait gardé le souvenir. Elle était providentiellement appelée à répandre l'œnvre de saint François cl' Assise et de sainte Claire. Née à Corbie en 1381, elle avait donné, dès sa première enfance, des marqnes d'une sainteté Pxtraordin:iire. Arne <l'élite, n'aspirant qu'à la prière, à l'humiliation, aux sacrifices héroïques, elle avait fait vœn de passer sa vie dans une perpétnelle réclusion. Dans les âges de foi, les reclns et r<'clu– ses se renco11tre11t assez sonvent dans l'histoire. Ces captifs volontaires de J.-C., renfermés dans d'étroi– tes cellules, s'interdisaient toute communication avec les hommes, sanf par nne étroite ouverture. A l'âge de- 21 ans, Colette s'était séquestrée <lu monde dans une cellule construite exprès, :rnprès de l'église de l'abbaye rle Corbie. Mais Dieu l'appelait sur un théâtre pins actif. En suite de faits prodigieux où le surnaturel éclate en traits sensibles, la vierge de Corbie se décide à sortir cle sa réclusion pour accomplir la mission qne la Provifledce lni avait destinée. Il fall:1it d'n bord obtenir, de l'autorité su– prême de l'EglisP, la flispense f]e clôture perpé– tnell<'. Cette a11torité ék1it. alors représentée par le Lég-flt Antoine de Challant. C'<>st à lui que s'adrnsse le R. P. HP1ni de la Banm0, nn saint relig ieux de Saint-François, conduit d'Avignon à Corbie par la