BASA

- 348 - au scùisme, avec metJace d'une nouvelle et prompte soustraction <l'oLédience, en cas de refus. Oballa11t avait connu tous ces personnages durant son récent séjom à Paris. A l'époque qui nons occnpe, il était. encore fort<'me11t attaché à Benoit; aussi se mon– tra-t-il sourd aux propositions et anx pratiques des Français qui travai liaient à l'attacher à lem parti. L'ambassade 11'obtint. rien de !'obstiné pontife. Le reste <le l'année se passa en longues et sté– riles négociatious entre les deux prétendants. Rien de plus pnéril, <le plus dégoûtant que cette lntte d'ambitions, de ruses, de prétextes, de faux fuyants pour éviter un accord et continuer la divisiou : procédés ambigus et tortueux qui firent soup– çouner, non saus motif, nne secrète eute11te mitre les deux papes à dessein ù'éteruiser le schbme et ùe maintenir en attendant leur domination res– pective (1). Il avait été <l'abor<l arrêté qne les deux préten– <lants auraient une entrevue à Savone accompagnés de lem cour respective. Benoit, toujours suivi par Ohallan t, se met en marche à petites journées ; on le voit, à Nice le mois <l'août, puis à Savone sur la fin de septemLre; mais Grégoire XII n'était encore arrivé qu'à Sienne. Benoit se décida à pous– ser jusqu'à Gênes, puis après bien des tergiversa- (1) C'est au m11ins ce qu'assurèrent selennellement les cardinaux au concile de Pise dans une relation officielle snr l'histoire du schisme, lue en pl ein concile le 24 août 1409 : « est commnnis fama et opinio et aliqui notabiles viri dixe– runt se vidisse litteras et ceclnlas continentes quocl inter DD. Gregorium et Benedicturn fuit confederatio et çoncordia juramento fir111ato quocl ipsi expellere et evitare volunt viam mutuae cessionis... » Labbe : Gollectio GonciUornm XII 2190.

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