BASA
- 350 - Benoit XIII sortit précipitamment de Porto Ve– nere le 15 jnin 1408. Il n'avait pas du temps à perdre. La France venait de proclamer la soustrac– tion d'obédience et. le maréchal de Boucicaut qui comman<lait à Gênes avait reçu l'ordre de s'empa– rer de sa .personne. Il entrainait à sa suite une cour fort rédnite et seulement quatre cardinaux, parmi lesqnels Challant. Mais pourquoi notre cardinal s'était-il séparé de ses collègnes à Li vonrne pour revenir à Porto Ve– nere auprès de Benoit. C'est là nu point histori– que que nous n'avons pu éclaircir malgré les plus minutieuses recherches. Pourquoi le suivit-il dans sa fnite, au lieu de s'nnir à la majorité des cardi– naux qui l'abandonnèrent en présence de ce der– nier acte d'obstination et de mauvaise volonté 1 Quelles furent les considérations qui prévalurent dans son esprit pour embrasser ce parti 1 D'autre part, fut-il absolument libre î Benoit n'était pas homme à renoncer aux partis de violence, lorsque son intérêt était en jeu. Ce sont là des questions auxquelles nous ne pouvous répondre. D'un côté les cardinaux restés . à Livourne, après l'avoir d'a– bord excusé, se plaignent de son départ précipité, lui en font un crime et l'accusent de duplicité (1). D'autre part, c'est à partir de ce moment qile date le refroidissement., puis la défiance, enfin l'animo– sité de Benoit envers le cardinal de Challant. (1) D. card. de Chalanco et alii deputati e loco Liburnii recesserunt, tribus a nobis ibidem existentibus insalutatis, salvo quod D. de Chalanco nobis dixit se ad nos cito rever– surum ; quibns nulla fuit credentia imposita quia nec pa– tiebatur eorum admodum subitus et mirandus . recessus. l\Iartène - Scriptormn et 111011. Oollectio VII, 926.
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