BASA
- 351 - Ohallaut u'eut. pas à se flatter <l'avoir suivi Be- 11oit. Voici en effet le triste rôl e que celui-ci loi fait jouer dans la lettre de réponse à la citation de se tronvt•r an fntnr concile de Pise. Dans ce doc11ment du 7 novemure 1408, Benoit nie foruwl– lement d'avofr donné à Ohallant et aux autres am– bassadeurs (1) le pouvoir de traiter d'un coucile général et les accuse d'avoir dépassé les limites de Jeurs iustrnctions; il assure que Ohallant et les ar– cherêqnes lui ont référé qu'il u'avait jamais été questiou :\ Livonrne d'1111 concile et qu'ils ne s'é– taient liés par a11c1111 traité. Mais ponrqnoi Oballant ne s'est-il pas récrié en face cl'accusations aussi graves, lorsq n'on i 11 voquai t son témoignage pour soutenir un meusonge aussi éviclent 1 Il avait :,,;igné les :nticl es de Livourne, lt>s relnti011s les plus sérieuses en font foi, et main– tenant il aurait lui-même 1iié ce fait~ Il a proba– blement ignoré la teuem de ce document. au 1110- uwnt où il fnt expéclié. Du reste, ce n'était, pas la prt'rnière fois que Pierre de Lune recourait à des moyens pen avonii bles, au mensonge même pour donner le change à l'opiuion pnbliqne. D'aillems les cardinaux réunis à Pise 11e tinrent aucun compte de ces accusations; ils con t.iirnèren t :l affirmt'r qu'à Li \·ourne lt>s arn La ssadenrs des ùeux partis avaient. tons embrassé la voie dn "concile. Ils ne critiqnent pas le départ de Oballant; bien loin de lni en faire 1111 crime, ils usèrent depuis à sou égard de tontes sortes de mém1gements pour l'at- (1) Se défiant des quatre cardinaux députés · à Livoume, il leur avait pins tard adjoint trois archevêques et le géné– ral <les dorninicains, ses fidèles créatures.
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