BASA
- 353 - furent employées par Benoît à entretenir les Pères sur les dangers qu'il avait courus et sur les sacri– fices supportés dans le but d'arriver à l'union. Mais il fallut :finalement aborder la question vitale de l'extinction du schisme. On nomma, à cet effet, une commission de 70 membres, réduite successivement à 30, puis à 10 individus. On y vit constamment :figurer, en tête, le cardinal de Challant. Après de longues et opiniâtres discussions, cette commission proposa au concile la voie de cession, tant de fois proposée et acceptée ; elle conseillait à Benoît de se rendre personnellement à Pise pour la mettre en exécution, ou, an moins, d'y envoyer des ambas– sadeurs munis de pleins pouvoirs pour renoncer en son nom (1). On ne pouvait proposer un parti plus contraire aux vues de Benoît. Cette décision de là Commis– sion lui fut proposée dans une session solennelle qui eut lieu, le 3 janvier 1409; elle souleva un vé– ritable tumulte. Benoît comptait encore de nom– breux et ardents partisans dans l'assemblée; ceux– ci prirent vivement la parole et la discussion de– vint orageuse. La division se jeta dans les rangs du concile, au point que bon nombre de Pères, écœurés de cet état de choses, quittèrent Perpi– gnan (2). Dans cette conjoncture extrême, le concile nom– ma une nouvelle Commission de 28 membres, com– posée de prélats et de docteurs et présidée par le cardinal de Ohallant, pour étudier de nouveau le (1) Martène : Veterum Script. et Monwn. . . . OoUeotio Vil. (2) Id. : Thesai1,r1is Anecdotum - II, 1426. 23
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