BASA

- 354 - parti à prendre. Cette fois encore, la décision fnt la même. Dans un mémoire adressé à Benoît, la Commission le suppliait <l'adopter la voie de ces– sion et d'envoyer sur-l e-champ à Pise un e a mba s– sade avec pleins pouvoirs <le traiter. La snite de l'histoire permet de supposer que Challant fut l'â– me de ces successives propositions de paix. Mais il s'agissait de faire connaHre cette décision à Benoît que tout le monde redontait. Une nou– velle Commission de 16 membres, pris dans le sein de la prt'mière, fut chargée de cette difficil e mission. On ne connaissait que trop l'opiniâtreté de ce viei l– lard et de son esprit soupçonneux et vindicatif. Aussitôt qu'il entendit la lecture de l'adresse, Be– noît apostropha rudement le cardinal de Challant et lui défendit d'en donner lecture au concile. «Je vous défends, lui dit-il, en vertu de la sainte obé– issance, de pnrler •lésormais au concile, et snrtout de cette matière » (1). Puis il ajouta : « Vous vou– lez me scandaliser 'f » - « Non, Saint~Père, je ne veux point vous scandaliser, répondiL Challant., sur– pris d'un ton de voix aussi impérieux, mais j'ex– prime mon sentiment dans le concile. » C'était <lire qu'il entendait, à l'avenir, conserver sa liberté d'opinion et de parole. Alors le pape, d'un ton ma– naçant: « Sachez, lui dit-il, que je vous ferai met– tre en tel lieu où vons n e verrez pas le soleil de toute votre vie » (2). (1) Von der Hard: Acta Concilii Constanciensis -IV, 1244 « ne in concilio loqueretur, praesertim de illa materia. » Labbe XII, 1816. (2) Von der Hardt : Id. dixit insuper eidem cardinali : \OS vultis me scandalizare T Cnmqn e idem cardin al responde-

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