BASA

- 356 - des fauteurs les plns arrlents de Benoît XIII. Son récit passionné, violent ne mérite aucun crédit aux yeux de l'histoire; cependant, il est plein d'intérêt au point de vue du personnage qui 11ous occupe. Malgré la virulence des invectives et la gravité des accnsatiom~, nous croyons utile de reproduire quelques passages de cet écrit; il caractérise les idées et les hommes de cette époque loi11taine. Nous le citons dans sa forme originelle pour lui conser– ver son cachet et sa couleur. L'auteur se déchaine contre Ohallant, surtout parce que son départ entraîna le détachement de la Savoie de l'obédience de Benoît. Pour mieux faire ressortir la noirceur de la tra– hison d·e Ohallant, il commence par nous apprendre que « iste Antonius, tune vocatus cardinalis de « Ohallant (à ses yeux il ne méritait plus un tel « titre) secutus Papam in omnil.ms quae facta sunt « usquc ad reditnm ad Perpinianum, ubi in con– « cilio, ante et post, publice et secreto, t.estifica– « tus est perseverans continue per oct.o vel decem « menses D. nostrum papam fecisse omnia et sin– « gula pro unitate Ecclesiae... et ipse ore sno legit « et pronunciavit omnes processus et actus factos « usque ad illam diem (le jour de sa fuite) illos « approbans et laudans et confitens ibi esse verum « collegium cardinalinm et concilium generale Ec– « clesiae... » Malgré ces solennelles protestations, Ohallant au– rait médité, depuis longtemps, le projet de la dé– fection. Pendant le concile de Perpignan, il n'aurait que habilement joué le rôle d'hypocrite : « in quo « Ooncilio, recitatis et publicatis omnibus processi– « bus, gestis et agitatis per D. N. Papam per orga-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=