BASA

- 358 - D'après Ferrier, Ohallant en s'orientant vers Pise, aurait rêvé le pontificat; mais il n'aurait été qu'u– ne dupe et la victime <l'un vulgaire stratag·ème, dont on se sert d'habitude pour entraîner les am– bitieux et les présomptueux. An concile de Pise, personne n'aurait pensé à lui, on l'aurait an -con– traire évité comme un traitre : « Magni domini... « ut perficiant quae concepernnt, diligunt, sed valde « odiunt proditores et contemnunt, et hoc apparet, « quia tantum mentio fuit de illo facta in intru– « sione (élection d'Alexandre V), quantum de nno « tabernario. » - Il serait arrivé à ce lamentable résultat, malgré tous les efforts tentés, immédiate– ment arrivé à Pise, pour parvenir à la papauté, malgré ses menées secrètes et l'appui de ses amis. C'est même pour ne pas se compromettre qu'il au– rait refusé de voir à Pise les ambassadeurs de Be– noît : « respondens in Pisis cuidam de praelatis « nostris, olim suo amicissimo, in cedula dixit et « nuntio portatori : non potest loqui mecum et di– « catis sibi quod non ponat me et statum rneum « in periculo. » Il aurait ainsi sacrifié à son am– bition les droits les plus sacrés de l'amitié. Mais cette ambition que lui prête gratuitemei1t l'autenr cité était encore quelque chose de très to– lérable, en définitive, en face des intentious et des doctrines perverses qu'il lui impute. Un jour, en effet, « ille de Ohallant traxit me ad partem in Perpi- . « niano et dixi t mihi aliqua verlm ut me trah eret « ad suam opinionem qnae videbatur mihi erronea « Et ego responùens, dixi haec vel similia verba : « Domine, non videtis quod isto modo ... fi.et ter– « tins qui erit autipapa et intrusus notorius. Tune « ipse quasi cnm metu dixit in maledictione, nou

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