BASA

- 359 - « cnrandum de hoc, dum tamen habeamns nnum, « etiam antipapam, vel diabolnm. » Ferrier indique encore une autre cause de la fuite de Ohallant; il veut nous faire c1·oi1·e que ce– lui-ci aurait vivement sollicité de faire njouter à ses bénéfices la commende de l'abbaye de Saint– Michel de la Olnse et qu'il ne se serait décidé à partir qu'en suite du refus qu'il en aurait essuyé (1). A la di stance <les tempR, et foute de documents précis, il 11ous est impossible de vérifier ce qu'il y a de vrai et de faux dans cette a~sertion. Il se pourrait bien qu'el le ne fut pas ausol11ment dépour– vue de fon<1Pme11t. Il conste en effet qu'en 1408, l'abbaye de Saint-Michel passa de Gnillanme de Ohallant, qui en était investi depnis 1390, à Amédée de Moutmayeur. Le fait que le cardinal en fut en– suite ponrv11, en 1411, par son protecteur Jean XXIII, à une époque où il était tout-puissant en cour de Rome, permet de supposer qu'il ait aussi antérieu– rement ouvert, des pratiques pour l'obtenir. Aux J 1 eux de Ferrier, Ohallant n'est qu'un fugitif, un apostat, sans foi, sa11s principeR , sans conscience; il n'a d'antre idéal que d'accumuler des bénéfices. Pour safo;faire cette basse cupidité, il n'aurait re– culé devant aucun forfait : « ille Ohallaut et sui (1) « Ex quo petierat pro se abbatiam S. Miehaelis de » Monte et D. N. papa dcnegavit sibi et justissimum, dieens » quod non erat congrunm quod in eadem terra, prineipalis » metropolis tarentasiensis et prineipalis abbatia magni nominis » et famae et temporalitatis essent privata resideutia snornm » praelatornm et qnod cadem persona obtineret talia bene– » fieia. Ex tune eoncepit dolorem et peperit peeeatum ; ex » tune en im eogitavit quomodo eum opportune traderet. »