BASA
- 364 - l'avait déjà abandonné; il avait pris part à son Concile, il n'avait point répondu aux citations lan– cées en mars et en avril à son adresse; il devait par conséquent justifier sa conduite, en face de l'assemblée. Il trouva un orateur dévoné, éloquent et autorisé dans la personne du cardinal de Bran– cacio qui plaida sa cause avec tant de snccès qu'il fut immédiatement reconnu comme véritable car– dinal par tout le Concile (1). Snr ces entrefaiteR, étaient arrivés à Pise, des am– bassadeurs du roi d'Aragon et une ambassade de Benoît, composée d'abbés et de religieux présidée par Boniface Ferrier. Ceux-ci n'avaient misRion de publier la renonciation du Pape d'Avignon, que quand celui de Rome en aurait fait autant, clause con– ditionnelle quelque peu dérisoire, au moment où il s'agissait déjà <l'entrer en conclave. Les ambassa– deurs dn roi firent leur entrée au Concile le 14juin; mais leurs prétentions excitèrent bien vite les rires moqueurs de l'assemblée. Le chancelier d'Aragon fut écouté avec peu de faveur et l'archevêque de Tarragone excita un épouvantable tumulte en pro- (1) Martène : Script. et Monmn. Oollectio - VII - « ideo ad purgandum prœmissa, D. card. Albanensis excusavit co– mm concilio dictum D. card. de Chalanco, dicens in eftectu quod D. card. de Chalanco cum dicto Petro de Luna reman– semt, non ut sibi in sua malitia faveret, sed potius ut la– boraret ad eum inducendum ad unionem Ecclesiœ prosequen– dam, et quia reducere non potuit, recessit ab eo.... Cujus excusatio, presente D. de Chalanco, saltem tacite (ce mot in– diquerait que toutes les préventions contre lui n'étaient pas encore dissipées) admissa fuit per Concilium et adjunctus fuit et receptus in suo loco cum aliis cardinalibus. »
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