BASA

- 365 - clamant Benoît seul véritable pape (1). Le Prési– dent du Concile remercia le roi de ses bonnes in– tentions et promit de nommer snr le champ nne Commission pour entendre les envoyés de Benoît, vu qu'on ne pouvait plus tenir nne session pnbli– que, le jonr du conclave étant déjà fixé pour le lendemain 15 juin. Le même jour (14 jnin 11ost prandittm) les dépu– tés de Benoît furent reçus dans une église de la ville. En traversant les ruef'l, cenx-ci furent accom– pagnés de buées et de sifilets bien nourris; la foule se rua sur leur passage en poussant des vociféra– tions et des menaces; il leur en coûta bien <les efforts ponr percer cette foule en démence et pour arriver jusqu'à l'église indiquée. La Commission les ac– cueillit froidement et avec prévention (2). Or, un des membres de cette Commi1'sion était Challant. Pourquoi lui avait-on confié cette mission délicate et compromettante f Il était dans une fausse posi– tion, en suite de ses antécédents; il allait se trou– ver en face d'hommes dont il avait longtemps par– tagé les idées; puis, par un brusque revirement de choses, il se trouvait aujourd'hui militant d·ans le camp adversaire. La Commission écouta l'exposé de l'ambasf'lade et décida <le passer outre. Challant, au dire de son adversaire Ferrier, aurait joué dans (1) « Fuit sibilatus et illusus », et cela en plein Concile ! (2) Labbe XII 2130 - « et cum veniebant ad dictam ec– clesiam fuit clamatum contra eos et quando intraverunt nulla est eis reverentia facta ... cum difficultate intraverunt propter assistentiam populi... qui deridendo contra eos proclamabant et sibilabant », id. 2206.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=