BASA

- 366 - cette conférence le rôle le plus pitoyable (1). Mais nons savons le cas qu'il faut faire de son témoi– gnage. Les ambassadeurs de Benoît., voyant la cause de leur maitre, irrévocablement perdue, précipitèrent leur départ de Pise. Challant prit part à l'élection du nonvean pape. Le conclave s'ouvrit le 15 juin dans le palais archi– épiscopal de Pise; il dnra onze jours. Cette longue durée porte à croire que la lutte fut assez vive entre les divers partis. II fnt d'abord question d'un pape français, puis d'un candidat intermédiaire, qui muait été Challant; puis finalement, par l'in– fluence de l'énergiqne et ingénieux Cossa, les voix se portèrent unanimement sur Pierre Philargi, qui fnt élu le 26 jnin 1409, et prit le nom d'Alexandre V. Tous les historiens sont d'accord snr le fait que la nouvelle élection était le fruit des intrigues du trop famenx Baltbasard Cossa. Prévoy;mt qu'il n'au– rait pu recueillir assez de suffrages sur son nom, il fit pencher la balance en faveur du cardinal de Milan, homme sans doute irréprncbable clans ses mœurs, <l'une piété exemplaire, <lonx, aff:tble, mais vieux, faiule, timide, <lans l'espérance de le 1lomi– ner et <le lui snccéder uientôt. Cballant entra en plein <lans les vues de l'am– bitieux cardinal et coopéra par son vote à l'élec– tion d'Alexandre V. Avait-il dès lors prévu ses desseins secrets~ (1) Martèiie: Th. Anecd. - 11 2454. - « Stans de dil'ecto ante uos, nunquam ausus est levare. ocnlos ad aspiciendurn nos,. immo confusus semper statuit oculos suos declinare in terram; videbatur quod audisset sententiam ad ignem.

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