BASA

- 368 - été privé~ Il en possédait assurément plusieurs en France, et nous avons vu qu'il en avait été dépos– sédé par sentence du Concile national français, le 12 octobre 1408; il est assez probable que le décret de Pise se rapportait à la décision prise par cette assemblée gallicane (1). Quoiqu'il en soit, Challant fut assez éloquent et influent auprès <le ses collègues et auprès du nou– veau pape pour faire entièrement oublier son passé. Aussitôt arrivé à Pise, il s'était montré chaud par– tisan de la nouvelle cause; c'est ce qui explique la confiance qn'on 11e tarda pas à lui accorder et l'estime qu'il sut tont d'abord conquérir au sein de la nombreuse ai;;semblée. C'est lui qui désormais · est chargé de lire publiquement tous les décrets du Collcile. Il remplit en effet ce rôle à la session tenue le 10 juillet. Revêtu de la tunique de diacre, la mitre en tête, il monta en chaire, accompagné de plusienrs prélats, et, au nom du pape, il lut, entr'au– tres, un décret qui annulait toutes lei;: censures lan– cées par les papes adversaires, depuis le commen– cement du schisme (2). Après cette lecture, il montra, dans un discours assez senti, combien le pape désirait la réforme de l'Eglise, dans son chef et dans ses membres, qu'il avait déjà, à cet effet, nommé une Commission de (1) Labbe XII, 2131. - « Item impedimentum positum in bene:ficiis card. de Chalanco sub prœtextu quod diu stete– rat cum Petro de Luna; sub prœtextu suarutn excusationuru, alias per cardinales admissaruru, reclamavit. (2) Labbe XII, 2131. - « D. card. de Chalanco indu– tus tunica diaconali et mitra, de mandato D. N. Papre ascen– dit pulpitum, pluribu:-1 prœlatis associatus. »

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