BASA
- 370 - prise épineuse demandait un laps de temps dont ue pouvaient di s poser les Pères <lu Coucile de Pise, rappelés, la plupart, <laus leurs tliocèses, par des af– faires urgentes. Qne dire mah1te11ant <lu Collcile de Pise f Les uns l'ont proclamé concile éc11mé11ique, d',rntres l'ont traité de conciliabule. Eutre ces jngements extrêmes, les historiens modernes se rattachent on général au jugement de Bellarmin, qui <lit qu'il n'est ni approw1Jé, ni réprouvé. Le droit d'assem– bler un Concile général qui terminât le schisme, parut incontestaule aux cardinaux. Aussi est-il hors de doute qu'ils agirent, animés des meilleures in– tell tions. Le Pape éta11 t douteux, le Sai 11 t-Siège <levait, à lenrs yeux, être considéré comme va– cant, et eux-mêmes avoir le mandat légitime d'é– lire un Pape qui serait incontesté. Des Universités fameuses poussaient et soutenaient les cardinaux clans cette voie. Et. pourtant, an point de vue théologique et ju– ritlique, leur rai son11 emet1t était faux, dangereux et révolutionnaire (1). Car si les PapeR sont douteux, les cardinaux qu'ils ont nommés le sont éga lement. Si la source de lenr pou voir est incertainl', leur compétence à convoquer l'Eglise universelle et à élire un pape, l'e:st aussi. C'est. un cercle vicieux. De pltrn, il était à craindre que certains esprits ne se servissent de cPt exemple nniqne, pom en faire 1111e loi générale et pour proclamer la ~upériorité du Sacré Collège et Rnrt.out. du Concile, snr le Pape. C'est d'aille11rs ce qui eut lien bientôt à Constance. (1) Salembier, Le grand schisme cl'Occiclent.
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