BASA

- 371 - Cependaut, quoique n'étant pas écuménique, le concile de Pise ne mérite pas d'être flétri comme un conciliaLnle; il a eu son utilité pour mettre fin au schisme. Le nombre de ses adhérents, leur pro– venance di verse, qni lui ôtait le caractère de ca– bale et de côterie, inséparable des conciliabules; la qualité <les Pères, qui, par lenr dignité, leur au– torité, lenrs lumières, se distinguaient complètement de ceux que l'on voit siéger dans les faux conci– les, l'appui qne ce concile trouvait dans la plus grande partie des gouvernements et des peuples chrétiens, les intentions généreuses qui l'animaient: ce sont là des éléments qui ne pf'rmettent pas d'in– fliger au concile de Pise la note infamante de con– ciliabule » (1) . Si le Concile de Pise ne réussit pas à étouffer le schisme, s'il ajouta un troisième pape aux deux qui existaieiit déjà, il porta pourtant au schisme, un coup mortel, après lequel, il ne fit que languir pour disparaître finalement au Concile de Constance. CHAPITRE IX. tJh allan t à B o logne. - ~lection tle Jean XXIII . La cour d'Alexandre V quitta Pise sur la fin d'oc– tobre 1409, passa l'hiver à Pistoie et se rendit à Bologne, à l'ouverture du printemps. Le nouveau pape se laissa diriger entièrement par les conseils, si ce n'est par les ordres du cardinal de St-Eustache, (1) Rohrbacher, Histoire cle l'Eglise, nouvelle édition, IX, 663.

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