BASA

- 372 le trop fameux Balthasard Cossa, qui ]ni succéda bientôt. Légat de Bologne, celui-ci avait ncquis, ùans cette ville, une autorité presque souveraine par son caractère hardi et entrepre1u10t, par ses intrigues et par ses talents pour le maniement <les affaires, et même ponr la guerre. Malgré les invitations pressantes des habitants de Rome, qui réclamaient la présence du pape, c'est à Bologne, où il était tout-puissant, que l'entraîna Cossa, fondant dès lors sou espoir ambitieux snr la vieillesse et les infü·– mités du nouveau pape. Nous ne saurions rien sur le compte <ln cardinal de Challant, depuis la clôture du Concile de Pise jusqu'à la ·mort d'Alexandre V - (9 aoÎlt 1409-3 mai 1410) - si Boniface Ferrier ne s'était pas chargé de nous informer, qu'il ne s'écarta pas un pas du Pape et qu'il le suivit dans ses pérégriuations à travers la Toscane, jusq n'à Bologne (1). Mais cet antenr, pous– sé, comme d'habitude, par son esprit <l'animosité contre notre cardiual, ne manque pas ù'attril.rner cette coucluite à des vues de pofüique et d'ambi– tion (2). (1) Martène, Thesam·us, II, 1459. (2) Martène « de Cballant est sequela Vivariensis... et anltelat sequens voraginem snœ ambitionis ad alia beneficia in terra sua » J ean de Brogny, cardinal de Viviers, était Savoyard. Né dans la plus modeste condition, ses taleuts l' é– levèrent bientôt aux plus hautes dignités ecclésiastiques; il joua nu rôle important à Pise, et présida le Coucile de Cous– tance, après la fuite de J ean XXIII. Ainsi, la Cour de Sa.voie était représentée, à cette date, à la Cour de Rome, puis à Constance, par les cardinaux de Brogny, Challant et Amédée de Saluces. Le passage de Ferrier semble indiquer que les deux premiers étaient nuis par les lien s de la pl us intime awitié.

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