BASA
- 378 - Ladislas. Challant, ayant,en effet accompagné le pape dans sa fuite, avait été témoin Pt victime des hor– reurs commises par le vainqnenr. » Qui pourrait représenter les walheurs de cette journée 7 Des car– (li11aux faits prisonniers, plusieurs prêtres massa– crés, d'autres blessés, les basiliques profanées ! On y a vu repaître des chevaux, coinrne dans tles écuries; les églises ont été déponillées <le leurs croix, de leurs calices et de lenrs autres ornements sacrés, et, ce qui fait horrenr à rapporter, Je soldat inso– lent s'est servi, dans les <labarets, des vaE-:es sacrés; on a violé les femmes et les vierges consacrées à Dieu, exiié les meilleurs citoyens et volé lenrs biens.... » (1). Voilà ce que Challant était chargé d'exposer à l'empereur, pour l'exciter contre un vainqueur am– bitieux et impie. La matière ne faisait pas défaut à notre orateur (2). Vempereur, tont en montrant le plus vif intérêt pour le pape, victime de tant de malheurs, refusa son concours pour arracher Rome des mains de Ladislas ; il proposa nn Concile, comme seul re– mède à toutes ces calamités. D'ailleurs Sigismond n'était pas encore, pour le moment, très solidement assis sur le trône de l'Empire; la révolnt.ion cou– vait en Bohème; l'ex-emperem Robert n'avait pas accepté les décisious du Concile de Pise; (l'où il résultait que l'Allemagne restait encore incertaine (1) Niem : De Schismate, cité par Lenfant - Histoire dn Concile de Constance. (2) Lei Gallia Pnipi/,l'atci - Paris 1638 p. 460 - re– produit une partie du discours de Clrnllant, sans indiquer la source où elle pui!Oe ce document. ·
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