BASA

- 37fl - entre les deux obédiences. Aussi Sigismond, animé cle bonnes dispositions, sans pouvoir, ni vouloir se prononcer dans la grave question, insistait forte– ment pour la ten11e <l'nn Concile, on il espérait trouver un remède efficace aux plaies morales et politiques de l'époqne. Or c'était précisément ce que voulait écarter J eau XXIII ; il ne voulait pas entendre parler d'un Concile général; s'était mettre en doute et en jeu sa légitimité et s'aventnret> dans un avenir plein de dangers. An désir de l'empe– reur, il eut volontiers_répondu par l'excommnnica– tio11 ; mais le péril enchaînait ses fouclres. Au point où en étaient réduites ses affaires, chassé de Rome, errant à travers l'Italie, n'ayant d'espoir q11e dans l'épée de Sigismond, qni lui faisait défaut, craignar.t de s'aliéner l'opinion publique et surtout l'empereur, par un refns, il n'y avait plus à balan– cer. Malgré sa répugnance, la voie d'nn Concile, par lui promis et jmé, s'imposait par la force des circonstances. Restait à en fixer le temps, le lieu et le mode. Ce fut là, l'objet d'une seconde ambassade auprès de l'empereur Sigismond. Jean XXIII lui députait à cet effet, en a0ût 1413, Challant, Zabarella et Manuel Chrysolore. Le choix de la ville où se tiendrait le Concile était pour Jean XXIII d'nne importance capitale; il penchait pour une ville placée sous sa domina– tion, on, an moins italienne, où ses adhérents au– rnien t été pins nombreux et son influence person– nelle, pl11s puissante; il écartait, i;;nrtout an com– mencement, nne ville 1lépen1lante de l'<>mpire. Aussi la mission était très délicate. Tout en dis– simnlant ses intentions secrètes, il s'agissait, d'nne

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