BASA

- 380 - pnrt, de faire prenve de bonne volonté pour le Con– cile et de se concilier ainsi la faveur de Sigismond, et de l'autre, <le faire adopter, à l'aide d'adroites manœuvres, une ville favorable à ses desst>ins. Il chercha d'abord des Légats d'une :fidélité à toute épreuve; il n'en avait pas de plns dévoués et de plus habiles que Challant et Zabarella. Son sort dépendait entièrement du résultat de cette né– gociation. Voici la relation curieuse que nons a transmise snr ce point d'histoire le secrétaire même de Jean XXIII, Bruni Arétin: « Cette ambassade fut Je prélude de la chute de Jean XXIII. Il ne faut pas passer sous silence une particularité mer– veillense qui montre bien que tout est gouverué d'en haut. Le Pape m'avait manifesté confülemment son (lessein et son plan: «le principal d.e l'affaire, me disait-il, consiste dans le lieu; je me garderai bien de me trouver dans un e11droit où l'empereur ait trop de pouvoir. A la vérité, je donnerai à mes légats un pouvoir très ample, pour ho011êteté, afin qu'ils Je puissent procluire en public; mais en même temps je leur limiterai certains lieux par ordres secrets ». Il me nomma ensuite ces lieux et il de– meura plusieur'> jours dans cette résolution . .Mais le temps du départ des légats étant arrivé, il les prit en particulier, et ayant fait retirer tout le monde, hormis moi se11l, il lei:; exhorta à se bien acquitter <le leur commission, lenr représentant l'im– portance de l'affaire. Pnis passant à des protesta– tions de bienveillance, il se mit à faire fort ample– ment l'éloge de lenr prudence et de lem fidélité, leur disant qn'ils savaient m~enx que !ni-même ce qui pouvait être le plus à propos dans cette occa– sion. Et comme il s'attendrissait, il changea tont-

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