BASA

- 381 - à-coup son premier projet: « j'avais, dit-il, résolu de vous marqner certaines viller-, 1io11t vous ne vous départeriez poiut; mais à présent, je change d'avis et je remets le tout à votre prudence ». Sur quoi il déchira devant t\llX le papier où il avait écrit le nom des villes qu'ils pouvaient accepter et ne leur en prescrivit aucune (1). Ces détails présentent pour notre récit le plus vif intérêt, puisqu'ils nous apprennent que le choix de la ville de Constance ponr la tenue du futur Concile, dépendit, en born1e partie, de l'action du cardinal de Challant.. Il faut avouer qu'il y avait quelque chose d'é– trange et de fatal dans cette conduite de Jean XXIII. Il se trouvait d'ailleurs da11s une positiou des plus aml>arassantes. Donner à ses légats des pouvoirs limités, c'était faire manquer par avance une am– l>assa<le dont il espérait beaucoup contre Ladislas, maître alors de Rome; les laisser entièrement li– bres, c'était un parti dangereux. Soit calcul, soit faiblesse momentanée, soit décret de la Providence, qni parfois déjoue les plus bal>iles combinaisons, il crut prudent d'embrnsser ce dernier parti. Il pensa peut-être, qu'il fallait les piquer d'honneur, par une marque <le confiance sans limites., sauf à rejeter pl ns tard, sur eux, l'odieux d'une ambassacle malheureuse. Les légats trouipèrent son attente et consentirent, dan s les entrevues qn'ils eurent avec l'empereur Sigismond, an choix de Constance, pour la tenue (1) Voir le texte latin dans Bruni Arétin - De rebns ita– licis , p. 258 - et Rermn suo tempore gestarum Commenta1·ius.

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