BASA

- 383 - Tel est encore le jngement de Leufant (1) qui s'est occupé spécialement de l'histoire de cette é– poque : « J'aime mieux croîre que ce fut par des raisons si digues tle leur probité que les légats donnèrent les mains an choix de Coustance, rùalgré les int~rêts de leur maître, que de les accuser de malhabileté. » Jean XXIII ne s'attendait pas à ce choix. Il en apprit la nouvelle à Bologne, avec un chagrin mor– tel; il détesta mille fois sou inconstance et son aveuglemeut (2). Il aurait volontiers désavoué ses légats; mais après tant de protestations et de dé– marches, an moins simulées, en faveur de l' union, il ne pouvait plus désormais reculer. Une sorte de fatalité le poussait vers l'abîme qui allait s'ouvrir pour lui à Oorn~tance (3). Les négociations de Ohalla11t et de Zabarella avec Sigismond eurent lieu en juillet et août 1413. (1) Histoire dit concile de Pise, II, 187. (2) Brnni Arétin: Remin suo tempore gest. Commentariits. « Qnod simulatque intellexit Joannes, iucredibile quantum doluit, seipsum atque fortunam suam detestatus, quod taro leviter a cogitatione propositoque illo pristiuo restringendo– l'llill locorum descivisset. (3) L'ambassade de Challant est signalée en ces termes dans la bulle de convocation du concile de Constance : « Di– lectos filios nostros, Antoniulll titulo S. Crecilire cardinalem presbiteruru et Franciscum Zabarella .. cum plena potestate super electione loçi et deputatione temporis ..... ad pre– sentiam ej usdem regis transmisimus. Qui ad eum ven ientes, tandem de ipsius regis consilio et assensu, civitatelll Cons– tantiensem... concorditer elegerunt. » Sigismond en parle de son côté, en annonçant publiquement, le 31 octobre 1413, l'ouverture du prochain concile. - Labbe, - von der Hardt.

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