BASA
- 386 - Ce fut le clergé français qui on vrit la lutte dans ce sens, sous l'influence de Gerson et du cardinal <l'Ailly; ceux-ci soutinrent hardiment qne les sim– ples prêtres avaient les mêmes droits que les évê– ques. De pareilles doctrines ne ponvaient manquer de flatter les masses. Les fanteurs des anciennes traditions étaie11t insultés, hués, couverts d'horribles injures, aussitôt qu'ils essayaient de parler dans les réunions (1). Finalement d'Ailly, par ses écrits et par sa parole, réussit à faire accoriler le vote à toute cette multitude agitée par les passions les plus vio– lentes. Cette doctrine dangereuse au point de vue théologique, n'était qu'un expé<lient politique pom neutraliser l'importance des évêques, italiens pour la plupart, accourus en grand nombre an concile pour soutenir ,f ean XXIII. Dès lors, l'influence du haut clergé, et surtout des cardinaux, disparut comme une goutte d'eau dans l'immensité de l'océan. De là, la défiance envers les cardinanx et les efforts tentés pour les exclure radicalement de l'élection du nouveau pontife. On peut assurer que, dans au– cun concile, l'influence et l'autorité des cardinaux ne fut plus effacée qu'à Constance, si nous faisons ex– ception pour quelques-un>o, qui s'étaient mis réso– lument à la tête dn mouvement qui poussait vers les uouveautés. Les écrits de Gersou et les relations du temps nous fo11rnisst'nt mille prenves à l'appni de notre assertion. Nous nons bornerons à citer quelques faits et quelques passages. (1) « Si aliqni praelati contra intentnm ipsornm loqni vellent, sibilabatnr et fiebat eis tauta inimfa quod oportebat ipsos obmutescere et abire cuufusos. » - Labbe et Ilourgeois du Chastenet - Preuves.
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