BASA
- 387 - Une relation nous assure que, dès la VI9 session, les cardinaux ne jouissaient plus d'aucune considé– ration au sein dn concile, qu'ils étaient même mé– prisés (1). - Dès le mois d'avril 1415, un évêque et un docteur français proposèrent ouvertement d'exclure les carclinanx des délibérations du con– cile. Cette proposition ontrée fut rejetée, mais la censure, dès lors adoptée à leur égard, ne leur était guère plus avantageuse; ils furent exclus des con– grégations préliminaires, où se prenaient par avance tontes les délibérations qu'on ne leur communiquait que pour la forme, au moment où elles étaient portées dans les sessions solennelles (2). C'était leur enlever toute influence. A la même date, Gontier Benoît, député de l'U– niversité de Paris, publiait et répandait un pam– phlet sanglant à l'adresse des cardinaux. Un autre évêque proposait, à son tour, d'exclure les cardinaux des délibérations à prendre sur le compte de Jean XXIII. « S'agissant, disait-il, de réformer l'Eglise dans son chef et dans ses membres, qui sont les cardinaux, il était inconvenant que ceux-ci fussent (1) Harduin XXIII, 296. : - Von der Hardt. - Jlfo– gnzun Œc1tin. Oonstantianse Goncilittin - Francfort, 5 vol. in folio. C'est l'œuvre la pins complète sur ce concile. L'au– teur a passé plusieurs années à rassembler une foule de manus– crits précieux, enfouis clans les principales bibliothèques cl' Alle– magne, tons relatifs à l'histoire cln gmncl schisme d'Occicleut. Nous y avous puisé des détails qu'on chercherait vainement ailleurs. - « lu magnum contemptnm habiti sunt ..... Plures couquesti sunt cardinales quocl nnllam habeut auctu– ritateru. » (2) Vou der Hardt IV-120.
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