BASA
- 393 - 0Jrnlla11t, partisan (léclaré (le Jean XXIII, dé– fendit avec chalenr leR intérêts de sou maître, et soutint qu'il fallait leur refuser l'audience et le sauf– conduit dem:u1déR, parce qne la conduite antérieure des prétend~mts prouvait leur mauvaise foi, et qu'ils n'avaient envoyé des représentants qne ponr éter– niser la discussion et la chicane, et pour attaquer et démolir l'autorité du concile (le Pise. Mais le cardinal d'Ailly, soutenu par l'emperenr Sigis– mond fit triompher l'opiuio11 contraire. Les dépu tés de Benoît ent,rèrent à Constance, le 8 janvier et ceux de Grégoire, le 2~, avec tous le.s honneurs dûs à leur dignité. Dans tous ces débats, Challant, bien que rnttaché à la France par la langue et ln naissance, se mon– tra toujonrs fauteur ardent de Jean XXIII. .En cela, nous ne saurions ni le louer, ni le blâmer. Qui pourrait, au sein d'évènements si compliqués, connaître au jnste, la vraie route à snivre 7 Il fut an moins, constant dans ses opinions et, il ne présenta pas l'exemple odieux et lamentable de ces volte– face soudaines, an moment où se déchaîne la man– vaise fortune. Cependant Jean XXIII, en suite des froissements répétés qu'il avait essuyés et, voyant la mauvaise tournure de ses affaires, méditait le plan de sortir (le Constance, espérant que sa retraite dissoudrait le concile et ferait cesser la persécution dont il se plaignait d'être l'objet. Malgré tontes les précau– tions prises par l'empereur et le concile, pour sur– veiller ses démarches, travesti et, accompagné d'nn seul enfant, il réussit à s'éva<ler de la ville, taudis que tous les regards étaient concentrés sur un bril– lant tournoi, qui avait lieu ce jonr, à Constance.
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