BASA

- 394 - C'était, 1laus la 1111it <lu 20 mai·s. Il paraît qu'il n'a– vait manifesté son dessein à ancnn des cardinaux. Telle est ùn moins la versiou de son secrétaire (1). Le lendemain, le Pape arrivait à Schaffouse sur un bâteau ménagé par Frédéric d'Autriche, qni an courant de cette trame, travaillait à la faire réussir. A cette étrange nouvelle, la stupeur, l'éponvante, la confusion forent extrêmes à Constance. Le Con– cile était-il dissot1s par cette fuite inattendue~ Le <lue d'Autriche n'allait-il pas tenter nn coup de main snr les Pères dn Concile~ L'empereur, par sa fermeté, réussit à rétablir nn peu de calme parmi ces esprits égarés et déploya, en cette circonstance, une autorit.é dont il n'était pas réellement investi. Le 21 mars eut lieu une réunion des cardinaux. Nous ne connaissons pas au juste les détails et les décisions de cette assemblée. Les Actes du Concile se bornent à nous dire qu'ils reconnaissent encore la suprématie de Jean XXIII, à condition CJU'il travaillera à la paix et à l'union de l'Eglise par sa renonciation à la Papauté. Ils protestèrent que le départ clu Pape s'était effectué à leur insu et qu'ils regrettaient, cette démarche (2). Le même jour, eut aussi lien une conférence des nations pour étutlier le parti à prendre. Gerson fnt chargé de parler le lendemain. Ce choix était si- (1) Bruni Arétin : « Nemo cardinalium erat conscius. » (2) Labbe XII, 1485. - « Stante Joaune in proposito dandi pacem Ecclesiœ per cessionem Papatus, videtnr eis honestum et ita sunt dispositi assistere et obedire. Quia re– cessus Papœ erat eis inopinatus, unde multum dolebant ».

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