BASA
- 395 - gnificatif; il était chargé par l'empereur <l'attaquer l'autorité papale et de la faire déclarer inférieure à celle d'un concile. Les cardinaux vivement invi– tés à intervenir à la réunion du 23, refusèrent de s'y rendre, sauf trois, obligés d'y assister par lenr charge. Gerson entraîna l'asseml>lée. Dès ce moment, la. canse du Concile était gagnée. Ce n'est pas ici le cas d'examiner et de juger les doctrines qui prévalnrent à Constance, vers la fin <le mars et le mois <l'avril 1414, sur la nature et les bornes <le l'autorité pontificale. Limitons-nous à la chronique des faits. Ce même jour, l'empereur et le Concile dépntè– re11t à Schaffouse, les cardinaux Fillastre, Orsini et de Saluces, et plusieurs autres personnages de dis– tinction, avec mission de persuader avaut tout., Jean XXIII à rentrer à Coustance. Ils partirent le soir du 23. Mais dès le 24, jour des Rameaux, sept cardinaux, parmi lesquels Challant, étaient sortis secrètement de Constance ponr rejoindre le Pape à Schaffouse (1). Serviteurs dévoués, ils prévoyaient que ce l>rus– que départ allait entraîner pour leur maître, les plus fâcheuses conséquences. S'ils ne réussissaient pas à sauver son pouvoir pont.ifical, ils désiraient sau- (1) In dornenica vero Ramis Palrnarum, summo mane duo cardinales, silicet Pisanus et Placentiaus, recedentes secreto ùe Constantia, ipsum Baltbasarum secuti sunt. Et eodem die post prandium, e.tiam de Cbalanco et de Brancaciis, nec non Barensis et sic successive quidam alii cardinales ». Niem : Vita Joannis XXIII, cipu.d ·von der Hard. 11, 398. - On voit que Cballant suivait le parti italien.
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