BASA

- 398 - Il est difficile de se rendre exactement compte des motifs qui poussaient ainsi ces carrlinaux à droite et à gauche. Pensaient-ils pouvoir mieux soutenir la cause de leur maître an sein du Con– cile? Le 26 an soir, les cardinaux de Challant et de Pise, ainsi que l'ambassade envoyée à Jean XXIII, se rendirent auprès de l'empereur, où les attendaient les autres carrlinaux restés à Constance et les députés des nations. Ils furent accueillis avec em– pressement; on atte11dait de lenr part des déclara– tions explicites, s'ils étaient munis des pouvoirs de Jean XXIII pour renoncer· à la Papauté en son nom, si le Pape était disposé à rentrer à Constance (1). Les canlinaux résolus à défendre l'autorité ponti– ficale, se limitèrent à <lire qu'ils feraient connaître les bo1mes intentions de l.eur maître dans la Con– férence générale qui devait avoir lieu le lendemain, 27 mars. Ils avaient résoln d'affronter une lutte suprême pour · s'opposer à la théorie de la supério– rité du Concile sur le Pape. Bien que leurs vues ne fussent pas tout-à-fait pures d'intérêt humain et qu'en sauvant Jea11 XXIII, ils ayent cru mettre à l'abri leur propre position, il est consolant de constater qu'ils combattirent avec énergie contre ces doctrines révolutionnaires, si contraires à la tra– dition et aux principes de l'Eglise, lesquelles finire11t (1) (Von der Hardt IV, 74. « Pueruut omnes de eorurn reditu valde contenti, speranter quod houa nova portareu t... Quatuor ex dictis cardinalibus (des Ursins étant brisé par la fatigue, ue put intervenir) illo sero cum D. rege et aliis cardinalibrns qui Constantiœ rernan serunt, ac deputatis natio– num in concilio luugo ternpore fueruut ... »

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=