BASA

- 402 - d'un réquisitoire plus dégoûtant. Les vices, vrais on prétendus de Oossa, les plaies de l'Eglise furent pré– sentées aux masses avides et étonnées, daus toute leur repoussante nudité. Oe grand drame arriva à son dénouement, le 29 mai 1415. Jean XXIII, après avoir fui de ville en ville, était finalement tombé entre les mains <le l'empe– reur, qui l'avait fait interner dans le donjon de Ro– dolpzell, à cinq lieues <le Oonstance. O'est là, qne le trouvèrent, le 24 mai, les cardinaux de Ohallant, d'Ailly, Zabarella, de Saluces et Orsini, dé1iutés par le Ooncile pour lui communiquer l'acte d'accusa– tion et le préparer à subir la terrible sentence de déposition. O'était une dernière attestation de res– pect et de défense envers leur ancien maître. Mais dans quel état ils le trouvèrent réduit! Enfermé étroitement dans une tour gardée par 300 Hon– grois, privé de ses domestiques, seul, abandonné à lui-même, il était réduit au dénnment le plus com– plet (1). Il avait été confié à la garde de quelques évêques, ses plus furieux ennemis, qui exagérèrent encore leur mandat par leur dureté. Les cardinaux furent surveillés, durant ]a conférence qu'ils eurent avec Jean XXIII, et reçurent l'ordre de lui refuser les honneurs dûs à un pontife (2). Dn faite des honneurs, descendu au triste rôle de suppliant, il promit de nouveau, de renoncer simplement et sans détour à la Papauté, et par ses larmes et ses priè– res, invoquait l'indulgence du Ooncile, pour son (1) Bourgeois du Chastenet, Prenves 357. (2) Von der Hardt, IV, 257 « neque vero hos cardinales more solito ad osculum pedum fuisse admissos, sed ab hoc devotionis symbolo prohibitos... »

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