BASA
- 403 - honneur et sa liberté. Les cardinaux émus auraient voulu lui épargner la honte d'une déposition so– lemielle, mais leur influence n'allait pas jnsqne là! Le coup fatal fot porté le 29 mai, à la XIP ses– sion générale. Challant y assistait. Challant eut encore à remplir une dernière mis– sion douloureuse envers le malheureux Jean XXIII. Il fut chargé avec quelques uns de ses collègues, de lui notifier sa condamnation ; cè qni ent lien le 31 mai. Triste dérüdon de la fortune! on faisait donc jouer un bien vilain rôle à ces cardinanx qu'on supposait les serviténrs dévoués, l'âme noire de cet infortuné! Mais quels motifs poussaient ceux-ci à accepter et à remplir des besognes aussi odieuses~ ! Le pape reçnt avec résignation l'affreuse sentence et dressa une Bulle, probablement arrachée par la violence, où il ratifiait la sentence et se soumettait par avance, à toutes les décisions ultérieures du Concile (1). Challant et ses collègues rendirent compte de leur mission, dans une Conférence géné– rale qui eut lieu le premier juin. Dès ce moment, les actes du Concile nous_mon– trent le cardinal de Challant, présent à toutes les réunions et sessions, sans y jouer un rôle impor– tant. Dès les premiers jours du Concile, il avait été nommé par Jean XXIII, membre d<' la Commission chargée d'examiner les écrits et la conduite de Jean Hus (2). Mais cette affaire fut d'abord laissée au (1) Von der Hardt, IV « sententiam feralem accepit, tacite legit et se, post paucas horas mentem suam de illa explica– turum promisit... » (2) Id. id. « et dati sunt auditores ad examinandum eum cardinales Ostiensis, Florentinus, de Chalenco ... »
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