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. - 413 - Ce sont ces sentiments qui ont inspiré la fonda– tion de l'Académie de Saint-Anselme, qui fête au– jourd'hui le premier demi-siècle de son existence. Grctncle rnortalis œvi spatiurn, surtout quand on pense qu'elle a vécu sans ressources officielles, qu'elle s'est alimentée uniquement dn patriotisme et du dévoue– ment de ses membres! Dans notre petite Société - permettez:..moi de nous le dire - s'est réfugiée l'âme du pays à une époque où le pays va mal– hemeusement disparaître. Cenx qui l'ont fondée paraissaient avoir le pressentiment de la transfor– mation qui allait s'opérer, et plusieurs d'entre eux avaient été témoins d'événements divers: ils avaient vu, dans leur enfance, les ruines de la Révolution, la destruction de monuments respectables, l'incen– die d'archives, de monastères et de ühâteaux, puis les guerres du premier Empire; ils ponvaient ser– vir de trait d'union entre deux époques et nous conserver d'intéressants et curieux souvenirs. Aussi voyons-nous, vers le milieu du xrx 0 siècle, les étu– des historiques prendre de l'essor, car elles sem– blaient nécessaires à fixer la physionomie de tout un passé qui sombrait dans la transformation gé– nérale des mœurs et des idées, dans les change– ments amenés surtout par les découvertes et la fa– cilité des commnnications. Après l'Académie des Sciences de Turin, qni date de 1759, et la Députa– tion Royale d'histoire, créée par Charles-Albert en 1833, après l'Académie de Savoie fondée en 1819 et la Florirnontane ressuscitée à Annecy en 1851, notre Société fut la quatrième à se constituer dans les Etats de Savoie, et elle a fait son apparit,ion en même temps que la Société Savoisienne <l'histoire et d'archéologie de Chambéry, fondée le 6 avril