BASA
- 416 - Rappelons maintenant les modestes travaux de l'Académie de Saint-A11selme et surtout l'œuvre de nos collègues qni nous ont précédés. C'est au Grand-Séminaire, dans l'antique maison de Saint-Jacquême (1), là où le prévôt de Mont– J oux Louis Boniface a passé tant de veilles à dé– chiffrer des chartes, là où les religieux du Saint– Bernard soutenaient contre ceux de Saint-François des thèses publiques de théologie, de philosophie et d'histoire, c'est dans cette maison que notre Société a en son berceau. En 1854, le chanoine Victor-J os~ph Lucat, alors professeur de dogme et de droit canon, avait groupé quelques séminaristes et formé une petite Société littéraire; le chanoine Gal, prieur de Saint-Ours, voulut élargir le cercle de cette initiative. Il en parla à Mgr Jourdain qui donna aussitôt son approbation et chargea MM. Gal, Lucat et le Père Joseph, capucin au couvent de Châtillon, d'élaborer les statuts d'une Société académique qui devait être placée sous le patro– nage de Saint-Anselme. Le 29 mars 1855, à deux heures de l'après-midi, les vingt membres fondateurs de la nouvelle So– ciété se t,rouvaient réunis dans nue salle de cet (1) Le Prieuré de Saint-Jacques, plus connu sous le nom de Saint-Jcicqiiéine, fut la maison-mère du Saint-Bernard qu'elle a alimeuté pendant plus de six siècles. Elle a été jusfJu'en 1752, la résidence des prévôts, du noviciat et d'uue florissante communauté religieuse. C'est à Aoste qu'est née l'institution providentielle du Saint-Bernard et c'est clans no– tre Vallée qu'elle a eu sa première dotation. Les plus an– ciens documents nous permettent de croire qLte saint Bernard de Menthon a résidé comme archidiacre à la maison qui porta . ensuite le ·nom de Saint-Jacques, probablement en souvenir du premier évêque de Tarentaise.
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