BASA
- 430 - jeunir pour la forme, restons les mêmes pour le fond et continuons à fixer nos regnrds vers ce passé <lans lequel nons trouverons toujours de beaux exemples et d'utiles enseignements. Peu de pays ont nne histoire aussi intéressante qne la nôtre. Dans les .plus ·anciennes chartes, notre Vallée por– tait le beau nom de patrici Augustœ, bien longt.emps avant qn'elle devint nu Duch~, puis une province, puis un arrondissement, puis un rien <ln tout. An commencement du IX 0 siècle, au temps de Charle– magne, qnand les régions environnantes étaient sans ombre de culture, nons avions à Aoste nn vrai foyer intellectuel. Nous avions ici une école de paléographie très avancée et dont il nous reste quelques précieux fragments. Ce fut l'œuvre des Bénédictins. Plus tard, le pays a en mie vie intense avec sa noblesse, ses franchises municipales, son autonomie et sa législation. Nous avions cette ins- · titution cnriense provenant des Burgondes, qui a peut-êt.re survécu même au droit romain, et qui s'appelait la Chancellerie d'Aoste, disparne vers la moitié du XIV 0 siècle. Les comtes cle Savoie étaient les chanceliers d'Aoste et authentiqnaient la charta attgiistcina avant qu'ils ensse11t obtenu lt>ntement et par des acq 11 isitions successives la suzeraineté al>So– lue. Dans l'étude <les origines, plusieurs historiens ll'ont vu qne la Maison de Savoie. Il en est résulté, d'nne part, une réaction condamnable, et, de l'autre, nue manière fausse et panégyriste <l'envisager l'his– toire. Les chartes ne nous ont pas encore révélé tous leurs secrets. Nous <levons les lire, non pas avec des idées acquises, mais les faire parler; les -surprendre, les analyser avec une critique sereine et impartiale. Dans ces documents, il y a des révélations qui
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