BASA
- 433 - personnelles, rappelons-nous toujonrs, Messieurs, cette bell e parole de Rohrhacher: « L'histoire est le jngement de Dieu en première instance; il faut y produire la vérité envers tous et contre tous ». Aussi, gardons-nous de mesurer la v:-i leur et le mé– rite des hommes à l'ombre du clocher près duquel ils sont nés. Emhellii'isons l'histoire de l'amour du pays, mais tâchons d'éviter le panégyrique, l'exa– gération et surtout les impressions trop subjectives qui dén a turent la vérité. Dans les études même les plus modestes, soyons scrnpnleux et toujoms assoiffés d'exactitude, si nous voulons avoir le droit d'être écoutés. C'est l'avertissement que donnait Léon XIII dans son Bref Saepe nunMro : « Enitendurn ntagno– pere itt omnict ementita et falsa, adeundis reruni fon– tibns, refntentitr ; et imprinii:s scribentium obsertJe tur animo : priniam esse historicw legmn ne qitid f alsi di– cere aitdeat; deinde, ne quid veri non audeat, ne qua suspicio gratiae sit in scribendo, neqiw simi1ltatis ». En nous consacrant à cette œnvre de sincérité et de probité historique, nous devons aussi nous dévouer à la conservation de uos documents et de nos monu– ments. Que rien ne sorte plus du pays, car on l'a d~jà trop exploitée la panvre Vallée d'Aoste! Trop d'é– trangers ont abusé de notre condescendance, se sont enrichis de nos dépouilles, et le cœur saigne quand on voit éparpillés et exilés dans les musées et les collections des grandes villes les souvenirs des ancêtres et les débris de notre histoire. C'est la plainte que formul ait naguère le chanoine Grenat dans la préface à son Histoire moderne du Valais. En septembre dernier, le comte Malaguzzi-Valeri, di– recteur des archives de Mila11, passa quelques se– maines dans notre Vallée. Quelques jours avant de 28
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