BASA

- 440 - Promenez notre rêve à l'ombre des vieux murs, Snr le marbre rongé, da ns les caveaux obscurs, P artout où, sur ses bords, l'harmonieuse Doi re A pleuré le trépas des chmies qui s'en vont; Dites-11ons comment dort la Rome du Piémont, Sous son ample toge de g loire. Corilèle la vaillante, ivre il e liberté, Eto1df~-t-elle encor sons l'orgueil irri té De Varron, le vainqueur, qni l'écrase et l'enchaine' En quell e étrange langue et sous qnels â pres traits, Les Salasses en pleurs, hurlant da ns nos forêts, Ont-il s maudit l'Ai gle romaine~ Oui, vous nous l'avez dit, la Ville des Césars Est là, dans ces longs murs qu'habitent les lézards; Vous nous avez décrit les lignes d'harmonie Que traça sur la pierre, avi(le d'avenir, La main du peuple roi, la main qui sut unir La force à la grâce infinie. Pnis, évoquant les jours où les prenx chevaliers Portaient allègrement l'acier des boucliers Sur les lourds ponts-levis et les beanx seuils gothiques, Vous nous avez conduits, de châteaux en manoirs, Pour nous faire frôler, dan s tous ces recoins noirs, L'âme des grands foyers antiques. Les seigneurs blasonnés, rêvant lice et combats, Et nos sages Commis, élus des Trois-lctats, Passent sous nos regards, :fièrement, dans vos pages; Le souffie féodal qui sort des hauts donjons Redresse, en vos écrits, l'orgueil des écussons Perdus dans les débris des âges.

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