BASA

- 46 - une charte de l'an 1284, qui établit d'une manière certaine la fausseté de la date tle 1087. Son objet est la cession avec hypothèque d'une autre pièce de pré située au même lieu sous l'Escalier de Mont– J onx; cette cession est faite par Alexandre dit Olerc de Saint-Remi à la maison des pauvres de Mont-Joux, le 18 des ides de novembre 1284. L'acte fut stipulé par le notaire Jacques Bonet à Saint-Remi dans la maison de Thibaud et de Pierre, mistral du lieu; Jacobite, femme du ven– deur, approuve cette donation. « Nous voyons, dit l'éminent auteur apparaître ici trois noms qui figurent déjà dans la prétendue charte de 1087 ; ce sont Alexandre Clerc, Pierre Mistral et la femme Jacobite. Assurément 011 11e peut attribuer à ces trois personnes la longévité de deux siècles. D'où il faut inférer que l'une des deux chartes citée contient une date fausse. Or, l'erreur tombe, non sur la charte de 1284, mais sur celle de 1087. Car la première porte tous les ca– ractères de sincérité; rien n'y trahit la main <l'un faussaire; son style est celui de l'époque. Il n'en est pas de même de la seconde: le nom erronné de chancelier, la prétendue vacance du siège im– périal, la teneur de l'acte, tout .démontre la faus– seté de la date de 1087 (1). « Nous concluons que les deux actes ne sont pas séparés l'un de l'autre par une distance de deux (1) L'abbé Grenaud dans son Rccneil des documents his– toriques du Valais, ne fait pas mention de la prétendue charte de 1087, tandis qu'il reproduit la charte de 1284, i:ians élever le moindre cloute sur son authenticité.

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