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- 81- sorte <le personnes, excepté ses supérieurs temporels et spirituels. » Et il en était ainsi non pas seulement dès qu'il fut comte de Cogne, soit depuis 300 ans, mais de– puis pins de cinq siècles, c'est-à-dire dès l'époque où les Trois Etats fnrent établis par les Souverains. De leur côté, les écclésiastiques avaient droit d'in– tervenir ou d'être représentés dans ces assemblées en qnalité même de prêtres, et indépendamment des terres seigneuriales et autres qu'ils avaient achetées ou reçues en donation. Les Assemblées t.ant générales que privées se tenaient ordinairement dans la grande salle du cou– vent de Saint-François, et parfois à !'Evêché mê– me. Le premier personna.ge nommé dans les procès verbaux était !'Evêque; c'était lui qui avait la préséance dans le Conseil, le gouverneur siégeant à sa gauche; c'était l'Evêque aussi qui devait ex– primer le premier son avis sur l'ordre du jour. Après lui, venaient un ou plusieurs chanoines de la Cathédrale, de la Collégiale et quelquefois aussi de Verrès, comme représentants de tout le Clergé, puis le Gouverneur, soit Je bailli ou vibailli, les seigneurs du pays et enfin les syndics et représen– tants des communautés. Tel fut l'ordre suivi constamment. Mgr Bailly reproduit in parte qua les verbaux de plusieurs as– semblées et notamment de celles du 4 avril 1537, du 9 février 1554 et du 18 juillet 1656. Dans la première de ces réunions, les Trois Etats avaient élu le comte Louis de Castellamonte, les seigneurs Jean d'Avise et Nicolas de la Crête pour aller né– gocier une trêve auprès du cardinal de Tournon, lieutenant du roi · à Lyon. Le verbal de cette séance 6

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