BASA

100 - dit lin admira teur d e sa int Anse lme 1), trois grands hom– mes, trois saints dont deux apparti enn en t à la F rance, te– naient le premier rang sur la scène du monde. L'un d' eux, ancien moine de Cluny, gouvernait l'Eglise universelle sous le nom .d'Urbain II. Un autre, qui avait vu le jour sur la frontière de France et d 'Italie, était archevêque de Cantor– béry, primat d'Angleterre, et illustrait si bien son siège que les siècles suivants devaient le nommer saint Anselme de Cantorbéry. Le troisième, Hugues de Semur, faisait attein– dre à son abbaye de Cluny un d egré de sainteté, de sp len– deur et de puissance tel que saint Bernard l'égalera à pein e et avec moins d e durée q uelques ann ées plus tard à Cîteaux et à Clairvaux. » A quel moment Cluny apparaît-il pour la première fois dan s la vie de saint Anselme? L'histoire ne l'indique pas avec certitude. Plusieurs auteurs modernes, dit Je P . Ragey, ont affirmé sans preuves qu'Anselme visita la célèbre abbaye vers l' âge de 20 ans, lorsqu ' il venait de quitter la maison paternell e . « Dans tous les cas, ajoute le même auteur, il n'y vit pas saint Hugues qui en était alors abbé. ,, 2) Ce qui est certain, saint Anselme nous l'apprend lu i– même, c'est que, six ans plus t'ard , décidé à embrasser la · vie religieuse, il tourna sa pensée vers Cluny : ·« Je me fe– rai moine, se dit-il , mais où ) Si c'est à Cluny ou ·au Bec, tout le temps que j 'ai passé dans l' étude des lettres, sera perdu. Car à Cluny la sévérité de la discipline et au Bec la science suréminente du moine Lanfranc, feront que je ne serai d 'aucune utilité ou qu'on me comptera pour rien . ,, 3) Cluny exerçait donc un e réelle influence sur l'es– prit du jeune Anselme. r) M. l'abbé Brussier, archiprêtre de Cluny, dans sa traduction du Discours sur la béatitude de la céleste patrie, de S. Anselme, (Souvigny 1898) p. 3-4. 2) H ist. de S. Anselme, t. [, p. 27, note I. 3) Eadmer, De v ita S. Ausel111i, 1. T.

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