BASA

106 - Saint Anselme était à la Chaise-Dieu , lorsqu 'i l appri t ce tragique événement. Peu après, une lettre pressante d'Henri rer, successeur de Guillaume le Roux , le rappela en An– gleterre . Ma is le saint archevêque « ne voulut pas q uitter la France sans avoir dit adieu à son abbé d e Cluny. Hu– gues le vit d onc arriver, aussi humble et aussi tranquill e clans la victoire que dans le revers. Mais il ne put le rete– nir autant qu'il l'eût voulu ... Un message envoyé par le roi et les barons d 'Angleterre arrivait presque aussitôt ;\ Cluny pour hâter la marche du primat que l' impatience générale des Anglais trouvait bien lent à revenir. On se sé– para donc ; mais les cœurs restèrent étroitement unis. " r) L ' impression de douce ur et de suavité laissée par saint Anselme à C:uny, resta profondément gravée cl ans les cœurs; témoin la lettre suivante que le pieux archevêque reç ut de son saint ami, l'abbé Hugues, peu après son retour en Angleterre : « Au très doux et vénérable père, au bien-aimé et res– pecté seigneur An selme, pontife de la sa inte Eglise d e Cantorbéry , frère Hugues, abbé d e Cluny, et son petit trou– peau : tous les souhaits de ce bonhe ur qu e Dieu a préparé à ceux qui l'aiment. ,, Puisqu' il nous est difficil e , père très saint, d e jouir de votre présence, de di later nos cœurs en de fréquents entretiens avec vous, comme nous le désirerions, d u moins pouvons-nous vous visiter par lettres et satisfaire notre cœur pour un moment. Quand on a comme moi, d e par la grâce divine, le bonheur d e posséder dans le Christ un ami si saint et si grand, comment ne pas désirer en recevo ir de fréquents souvenirs, qui réconfortent et réjouisse,nt l'âme? Avant le jour où nous vous avons connu, le sua've parfum d e votre ren ommée nous vivifiait déjà. Mais depuis que r) lb., p. 445.

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