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IIO - faire savoir . Que le Christ Jésus, Pontife souverain, opère en vous en toutes choses. >> r) Saint Anselme, absorbé par les nombreux et accablants travaux de sa ch arge, ne put sans doute pas répondre à saint Hugues. Une nouvelle lettre que ce dernier lui en– voya par quelques-uns de ses religieux, le fait supposer. Voici cette lettre : " Au très aimant et glorieux père, le seigneur Anselme, vénérable archevêque de Cantorbéry, frère Hugues, pécheur, abbé de Cluny, salut de l' âme et du corps dans le Christ, et une joie éternell e. » Depuis le jour où vous nous avez quittés, homme bien-aimé de Dieu , nous ignorons ce qui a pu arriver à votre sainteté. Nous espérons cependant de la miséricord e divine que partout où vous vous trouverez, le secours d'en– haut ne vous manquera pas. Qui aurai t d'ailleurs assez d'inhumanité, après avoir joui de la douceur de vos entre– tiens, pour ne pas vous recevoir et vénérer comme un ange de Dieu ? Aussi, ma lgré notre indignité, nous supplions la divine clémence qui vous a comblé de tant de grâces ici– bas, de daigner vous accorder la gloire éternell e dans les cieux. » Et mai ntenan t, père, nous envoyons dans votre pays nos fils, qui sont aussi vos serviteurs et vos fidèles amis, pour traiter des affaires de notre monastère. En les recom– mandant à votre sa inteté, nous désirons que tout ce qu'il s feront, ils le fassent selon vos conseils et avec votre aide .. . » P uis, ·après quelques paro les, il termine ainsi : « Que votre sainteté jouisse encore longtemps de ses triomphes et qu'elle ne nous oublie pas. » 2) Ici s'arrêten t, à notre connaissance, les relations si ai– mables et si douces que les deux saints avaient entretenues pendant les onze dernières années de leur vie. r) Epist. IV, 79 (Vie de S. 1-làg ucs, p. 450). 2) Epist. 1V, 80.