BASA
- III - Mais leur union se continua jusque dans la mort. Saint Anselme, en effet, mourut, comme on sait, le 21 avril I 109, et saint Hugues, moins de huit jours après, le 28 du même mois. La mort de l' abbé de Cluny fut révélée, dans la nuit même où elle arriva, " à Baudouin, le fidèle économe de saint Anselme, compagnon de son exil avec Eadmer. On se rappelle qu'il était à Marcigny lorsque saint Hugues eut révélation du trépas de Guillaume le Roux et l'annonça aux amis du primat. Or, dans la nuit du 28 au 29 avril 1109, Baudouin, alors à Cantorbéry, vit tout ce qui se passait à Cluny ; témoin du deuil général des m,oines, il entendit leurs gémissements . .. A ce deuil, à ces lamentations, il comprit que le grand abbé était mort . . . Il fit part im– médiatement de tout ce qu'il venait d'apprendre à l'évêque Ralph de Rochester, qui administrait l'église de Cantorbéry depuis que le siège vaquait. Tous deux notèrent aussi le jour et l' heure. Peu après, ils apprirent par les monastères clunisiens que Baudouin avait été éclairé de la lumière di– vine et que l'abbé de Cluny avait quitté la terre au mo– ment où l'on avait connu à Cantorbéry le deuil de ses en– fants. » r) Mais voici une autre vision, plus remarquable encore, qui fut montrée à Fulgence, abbé cl' Affiighem. « Dans la nuit du mercredi au jeudi de Pâques, 2) durant son sommeil, il vit les anges enlever clans les airs deux lits brillants d'or et de draperies soyeuses . . . Et les anges disaient : « For– » tons, portons au Paradis les deux vainqueurs qui ont » dompté le siècle et la nature, Anselme, archevêque des » Anglais, et Hugues, abbé de Cluny ; dans la gloire nom– » bre de fils les attendent. » 3) 1) Vie de S. Hugues, p. 543. 2) du 28 au 29 avril 1ro9. 3) Vie de S. Hug 11es, p. 542.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=