BASA

II5 - la pratique des plus belles vertus chrétiennes. Elle eut un grand nombre d'enfants, dont l'aîné lui fut enl evé d'une façon tragique; une fille qui se fit visitandi ne; elle vivai t encore au monastère cl' Aoste en 1712, (r) tanclisque le prêtre Bréan écrivait ce mémoire. Des évènements de toute sorte, des tristesses e t d es joies, se partagent l'existence de cette sainte femme. Ell e doit subir les longues anxiétés du procès gigantesque entre son mari et les Balestrin, au suj et des fiefs de la maison Challant ; et ce n'est qu'au bout de vingt-six ans d'an– goisses qu'ell e partage avec son mari la joie d'une victoire définitive. Mais ni la fortune ni les épreuves nè décontenan– çaient cette femme forte. Une douce grav ité, fruit de son recueill ement habituel autant que d ' une santé chance lante, était le ton de sa vie, qui s' éteignit saintement au château d 'Issogne le IO janvier 1702, à l'âge, comme on l'a dit, de 49 ans. * * )!.. Après ces préliminaires il nous faut entrer avec l'auteur du mémoire clans l' objet même de son étude : les qua lités morales d u héros de son li vre. Disons de suite qu ' il en vaut la peine ; il y a à glaner pour en faire une riche moisson . No tons de prime abord qu'i l faut généralement renon– cer à la fo rme littéraire de I' Auteur ; sa phrase souve nt trop longue n'est pas de nature à favoriser la clarté ; sa haute piété, encadran t chaque détail clans l'ampleur d ' un texte sacré - Bréau fait ce la partout et toujours clans ses écrits ; il ne consigne jamais un fait ou un e pensée sans l'enguir– lander d'un texte - ; cette pieuse origin alité de l'auteur, dis-je, brisant un peu la marche du récit, n 'en facil ite pas le résumé. (r) C'est la dame Thérèse-Eliane; morte religieuse à la Visitation d"Aoste, le 15 mai r72r.

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