BASA

- 117 - offre au lecteur une o ri ginalité qui me fait plutôt l 'ef– fet d ' un logogriphe: « Ce sont les fruits des mérites de ce tte il lustre dame qui, sans perte de temps, sut si bien effectuer l'é tymo logie des noms Solars-Chall ant et les ré– duire en un, car Solars ne pouvait estre sans Chal lant,· quoyque Challant pouvait bien estre sans Solars, néanmoins jamais Chall ant ne fut mieux Chall ant que lorsqu'i l se vist estroitement uni duit un Solars, Chall ant » . à Solars, puisqu 'en un seul instant se pro– ce qui est tout à fait contraire au nom Après ce préambul e de !'auteur, suivons-le cl ans son étud e en le rés umant le plus succinctement possibl e. * * * La comtesse avait singulièrement profité d e l'excell ente éducation qu'on lui avait donnée. Chez ell e la vertu éta it tellement habituelle qu 'ell e avait l'air d'être un d on d e na– ture plus que le fruit d'un e ffort que lconque. A ce point que, quelque fut l'éclat d e la Maison Cha llant, ri che de tant de gloires historique~ , Victoire de Solar lui apporta un lustre nouveau, loin de le lui emprunter. Du res te , le comte François-Jérôme, son mari, lui res– semb lait par ses belles qualités. Il s étaient dign es l' un de l'autre : nul mariage mieux assorti : cette union conjuga le était la réalisation du mot d e !'Apôtre: Si vis nubere nube pari. Ses grandes richesses et ses titres n'étaient rien, aux yeux du comte, comparativement à sa digne épouse. * ;!: * Entrant dans les détai ls, l'auteur fait remarquer que cette dame fuyait toute sensualité à table. Ell e ne man– geait et ne buvait qu'autant que cela était n écessaire pour vivre ; sans en avoir l'air et sans affectation, ell e choisissait pour son usage ce qu 'i l y avait de p lus com– mun sur la table.

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