BASA

- i19 - Quoique toujours occup ée, ell e se rappelait habituelle– ment la présence de Dieu. Son uni on intime et habituell e avec Dieu ne l' empêchait pas de fuir l'oisiveté comme une peste; elle la faisait fuir aussi à ses enfants; car ell e retenait l'oisive té comme un e source de disgrâces spirituell es. El le croyai t que la plupart des âmes doivent leur réprob ati on à leur oisi veté. Or, ce tte grand e clame était admirable d 'humilité dans ses occupations; l'aiguill e à la main, ell e raccommodait les chemi ses de ses enfants, ell e vaquait ;\ d'autres offi ces plus vils. E ll e disait que rien dan s l'accomplissement de ses de– vo irs n ' est pe tit devant Dieu . Aussi bie n, les plus douces relations de cœur et d 'esprit l' unissaient-elles avec son mari et ses enfants. « Il fa isai t beau la voir, écrit son biographe, comme un cep très abondant en raisins ; et tous ses enfants, comme tout autant de nouveaux oliviers, autour de sa tab le, pour y recevoir les aliments qui leur estoient les plus propres et plus nécessaires tant pour leur âme que pour leur corps . E ll e les cultivait plus par son exempl e que par ses paro les. " E ll e servait souvent de marraine ; or elle prenait d e ses fi ll euls les so ins qu'el le accordait à ses enfants. Parlant de ! 'affection à accorder aux enfants, ell e disait qu' il faut en témoigner davantage à ceux dont l' intelligence est plus tard ive et le corps moins bien fait, car, ainsi l'affec– tion, étant moins naturell e, est plus chère à Dieu, et, d'au– tre part, les enfan ts enrichis des dons naturels seront moins orgueilleux ; tandis que ce ux q ui sont moins bien partagés sous ce rappor t se trouveront confortés , comme ils en ont besoin. In te inimicos ventilabimus cornu et in nomine tuo spernenzus insurgentes in nobis. C'était une âme clans laquell e to ut était ordre et harmo– nie; son air, sa tournure , son langage témoignaient qu'e ll e exerçait un empire constant et universel sur ses passions. -

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