BASA

122 - touj ours modérée (qu'ell e était) en son intéri eur d'une saincte mansuétud e » . C'est ain si qu'ell e mesurait sur la clémence les pun1t10ns et peines qu' ell e devai t infliger. En voici un exempl e: U n jour, dans le château d'Issogne, une de ses servantes s'était laissée all er jusqu'à donn er un soufflet à un enfant d e la comtesse. Celle-ci reprit sérieusement sa domestique et lui dit qu'elle n 'en tend ai t pas qu'on fit à l'endroit d e ses en– fants, des actions aussi grossières; que, s'i ls manquaient à leurs devoirs, on n'eût qu 'à l'ave rtir ell e-même; et qu 'e ll e « sçaurait trouver d 'autres moyens pour les mortifier, sa ns que d'autres se prissent de semblabl es libertés. » Ici l' his– torien nous fait remarquer que cette d ame avait parfaite– ment compris ce passage de S. Grégoire : Cztrandum sum– rnopere est, ne ira, quœ, ut instrumentum virtutis assunzitur, menti dominetur, ne quasi domina prœeat, sed velut anci!la ad obsequium para/a, a rationis tergo numquam recedat ; et cet autre de S. Paul aux H ébreux : Pacem sequimini cum omnibus et sanctimoniam sine qua nenzo videbit D eum. Cette douce fu sion du séri eux et de la clémence, de la bonté et de la prudence, par laquelle ell e sava it cond amner les torts des uns saQ.S approuver ceux d es autres , remplis– sait de respect et de vénération pour elle tout son entou– rage. Il n' y avai t pas jusqu'à ses plus proches parents q ui n 'en fussent transportés d 'admiration et n'en proclamassen t la sainteté : Surrexerunt filii ejus et beatissimam prœdù:a– venmt. * :~ * Rappelant un principe de !'Ethique exprimé en ces ter– mes : Ratio prœest irascibili: et concupiscibili, non p rinci– patu politico, aut regali, qui est ad !iberos , qui non Iota liter subduntur imperio, le biographe de la comtesse dit qu' elle en avait fait la règle de sa conduite dans l'éducation d e ses enfants. Evitant le d espotisme auprès de tous indiffé– remment, ell e avait soin a ussi d'étudier le caractère, les

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